Logo du gouvernement du Québec.
Commission de toponymie

Retour aux résultats Version imprimable

Seigneurie de l'Île-Perrot

Origine et signification Cette seigneurie a été concédée à François-Marie Perrot, gouverneur de Montréal, par l'intendant Jean Talon, le 29 octobre 1672. Son étendue comprenait l'île Perrot, l’île aux Pins, les îles de la Paix, l’île Sainte-Geneviève et les îles Saint-Gilles. Le 11 juillet 1785, par un acte d'adjudication à Thomas Denis de Soulanges, la seigneurie a été scindée en deux parties : ce dernier seigneur recevant l'île Perrot et tous les îlots, à l'exception des îles de la Paix. Notons que le patronyme Perrot apparaît dans des procès-verbaux et des lettres sous différentes formes : Perault (1743), Pérot (1745), Pereau (1753), Perreault (1786), Peraut (1794) et Perrot, qui est la graphie utilisée depuis la fin du XVIIIe siècle.

Notice biographique

François-Marie Perrot (Paris, 1644 – id., 1691) est un militaire français, seigneur de l'Île-Perrot et gouverneur de Montréal et de l'Acadie.

En 1669, alors qu'il est capitaine du régiment de Picardie, il épouse à La Rochelle Madeleine Laguide Meynier, nièce de l'intendant Jean Talon (1626-1694). Grâce à l'influence de ce dernier, Perrot est nommé cette même année gouverneur de Ville-Marie, aujourd'hui Montréal, puis il arrive en Nouvelle-France, l'année suivante. En 1671, en compagnie du gouverneur général de la colonie, Rémy de Courcelle (1626-1698), il se rend jusqu'au lac Ontario afin de participer aux négociations de paix avec les Iroquois. Ayant conclu cette expédition avec succès, François-Marie Perrot se fait concéder la seigneurie de l'Île-Perrot en 1672. En plus de la grande île située au confluent de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent, à l'ouest de Montréal, la concession comprend l'île aux Pins, les îles de la Paix, l'île Sainte-Geneviève et les îles Saint-Gilles.

Malgré les différents interdits royaux, le seigneur Perrot profite de ce site exceptionnel pour établir sur son domaine un poste de traite de grande renommée et tente d'accaparer ce commerce. En raison de ses activités commerciales illégales et de diverses exactions qu'il a commises à l'endroit des marchands de Montréal, il est arrêté et purge une peine de réclusion de trois semaines à la Bastille, en France. Après sa libération, il est à nouveau nommé gouverneur de Montréal avant d'être définitivement démis de ses fonctions, en 1683. En 1684, Perrot vend sa seigneurie à Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay (1626-1685), puis il se fait attribuer le poste de gouverneur de l'Acadie. Il se comporte de la même manière qu'à Montréal en menant des activités commerciales interdites, ce qui lui vaut le retrait de ses fonctions administratives quatre ans plus tard. Capturé par des pirates anglais en 1690, Perrot est sauvé par un flibustier français et retourne à Paris où il décède en 1691, probablement des suites des tortures auxquelles les pirates anglais l'avaient soumis.

Sources

Seigneuries et fiefs du Québec : nomenclature et cartographie, 1988.
Site Web du Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté en février 2025)
Site Web du Dictionnaire biographique du Canada (consulté en février 2025)

Date d'officialisation 1983-02-03

Spécifique Île-Perrot

Générique (avec ou sans particules de liaison) Seigneurie de l'

Type d'entité Seigneurie

Région administrative Montérégie

Municipalité régionale de comté (MRC) Vaudreuil-Soulanges

Municipalité Notre-Dame-de-l'Île-Perrot (Ville)

Code géographique de la municipalité 71065

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 45° 22' 00" -73° 57' 00"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 45.36666 -73.95

Carte topographique 1/50 000 31H05

Carte topographique 1/20 000 31H05 -0101

Nouvelle recherche