Origine et signification
Le 26 mars 2003, une nouvelle ville de La Tuque était créée, issue du regroupement de la ville de La Tuque, de la municipalité du village de Parent ainsi que des municipalités de La Bostonnais, de La Croche et de Lac-Édouard. Les territoires non organisés suivants ont aussi été intégrés à la ville de La Tuque : Kiskissink, Lac-Berlinguet, Lac-des-Moires, Lac-Pellerin, Lac-Tourlay, Obedjiwan, Petit-Lac-Wayagamac et Rivière-Windigo. Le 1er janvier 2006, les municipalités de La Bostonnais et de Lac-Édouard étaient toutefois reconstituées. Aujourd'hui, La Tuque constitue la plus grande ville du Québec, avec un territoire de 28 421 km carrés. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire la ville de La Tuque avant le regroupement et il peut contenir des données qui n'ont pas été mises à jour; nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des autres anciennes municipalités. Établie dans la partie haute du Saint-Maurice, presque à mi-course entre Trois-Rivières et Chambord, en Mauricie, cette ville est née et s'est développée grâce à l'exploitation forestière entreprise au début des années 1850 et à la construction du chemin de fer. Le territoire a d'abord été partagé entre deux entités municipales : la municipalité du village de La Tuque (1909) et celle de La Tuque Falls (1910), lesquelles ont fusionné en 1911 pour former la ville de La Tuque. C'est dans la seconde moitié du XIXe siècle que l'exploitation de ce territoire a débuté, mais il demeurait isolé du reste de la Mauricie. L'arrivée du chemin de fer a permis de relier La Tuque à Portneuf et Québec, vers le sud, et au nord-ouest du Québec ainsi qu'à l'Ontario. La liaison routière vers Chambord est plus récente. Immédiatement au sud de La Tuque, la municipalité de Haute-Mauricie était créée en 1972 à partir de portions de territoire des cantons de Carignan et de Malhiot, dans le voisinage de la réserve faunique du Saint-Maurice. Sa dénomination a été inspirée par sa localisation au nord de la région mauricienne, à proximité du Saint-Maurice. Cependant, la population modeste et les coûts sans cesse ascendants de l'administration municipale haut-mauricienne ont entraîné le regroupement de Haute-Mauricie et de La Tuque, officiellement concrétisé en août 1993. La dénomination originale de la nouvelle ville de La Tuque, dont une partie du territoire a servi de poste de traite à la Compagnie de la Nouvelle-France, est déjà attestée à la fin du XVIIIe siècle. Jean-Baptiste Perrault parle, en effet, du « portage de la Tuque » dans ses écrits pour l'année 1806. Par ailleurs, l'explication du toponyme est fournie en 1823-1824 par l'explorateur François Verreault : « un Portage nommé Ushabatshuan (le courant trop fort pour le sauter). Les Voyageurs le nomment la Tuque, à cause d'une Montagne haute, dont le pic ressemble à une Tuque. Ce portage est d'une lieue, avec des fortes côtes à monter. » Le toponyme, également attribué à un bureau de poste ouvert en 1887, a donc pour point de départ l'existence dans le passé d'un énorme rocher dominant les chutes à l'endroit du Saint-Maurice où la ville a été établie. La forme de cette masse de pierre rappelait le bonnet de laine en forme de cône naguère largement porté par les Québécois et dénommé ici tuque. Tuc, mot occitan qui signifie sommet, haut rocher, paraît dans la toponymie de la Dordogne et, même si on ne peut établir de rapport direct avec la désignation québécoise, la coïncidence demeure intéressante. Lors de la construction d'une centrale hydroélectrique en 1940, on a dû dynamiter en partie le rocher. Porte d'entrée d'un vaste domaine de chasse et de pêche, lieux arrosés de centaines de lacs et de cours d'eau, pays d'une sauvage beauté sculpté à même les Laurentides, La Tuque mérite bien le surnom de Reine de la Haute-Mauricie qui lui a été attribué. L'activité économique, qui repose largement sur la production de pâtes et papier, y est conjuguée harmonieusement avec les loisirs – on y prend le départ de la Classique internationale de canots de la Mauricie –, pour le mieux-être des Latuquois. Si l'île d'Orléans a servi de cadre de vie à notre barde national, Félix Leclerc (1914-1988), l'honneur de l'avoir vu naître revient toutefois à La Tuque.
Source :
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce
Date d'officialisation
2003-05-07
Spécifique
La Tuque
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Ville
Région administrative
Mauricie
Municipalité régionale de comté (MRC)
Hors MRC
Municipalité
La Tuque (Ville)
Code géographique de la municipalité
90012
Latitude nord Longitude ouest
47° 26' 26"
72° 46' 53"
Coordonnées décimales
-72.78146
47.44078
Carte topographique 1/50 000
31P/07
Carte topographique 1/20 000
31P/07-0201