Origine et signification
Ce cours d'eau naît dans une région marécageuse, à peu de distance à l'ouest des monts Otish et à plus de 40 km au sud du lac Naococane. De là, il descend jusqu'à son embouchure située à 547 km plus au sud, dans la partie septentrionale du lac Saint-Jean. Il en constitue d'ailleurs le plus considérable des tributaires. Le long de ses berges, prennent place les municipalités de Péribonka et de Sainte-Monique. Certainement connue des Amérindiens, qui devaient en tirer du poisson et chasser dans la région, la rivière Péribonka est pour la première fois mentionnée dans un document officiel, le Registre des missions, le 16 avril 1679. Ce jour-là, « juxtà fluvium Perib8ka ad lacum Peok8agami » (près de la rivière Péribonka au lac Saint-Jean), le père François de Crespieul baptise deux enfants. En octobre de la même année, après avoir enquêté sur l'état des positions anglaises à la baie d'Hudson, Louis Jolliet revient à Québec en empruntant cette route. Le célèbre explorateur canadien en exécute d'ailleurs le tracé sur une carte manuscrite datant aussi de 1679. Il nomme alors la rivière Périboca. Cette désignation demeure sur la carte de Guillaume Delisle (1703), mais se transforme en Periboaka sur celle du père Laure (1731) et en Periboac sur celle de Nicolas Bellin (1755). En 1825, Pascal Taché identifie le cours d'eau par Peribonka. Par la suite, ce nom et la variante Péribonca seront généralement utilisés. Voie de pénétration relativement peu fréquentée par les trappeurs et les marchands des XVIIe et XVIIIe siècles, la Péribonka voit arriver, au XIXe siècle, les colons et les ouvriers de l'industrie forestière. On établit des chantiers dans son bassin et on se sert de son cours pour la descente des billes et, en 1887, les premiers habitants s'installent près de son embouchure. En 1928, la rivière sort de son lit et inonde, avec le lac Saint-Jean, plusieurs villages. Ce drame n'empêche cependant pas la région de prospérer. Ainsi, l'Alcan, important producteur d'aluminium, aménage la Péribonka afin d'être alimenté plus adéquatement en énergie hydroélectrique. De 1941 à 1943, le barrage de Chute-des-Passes est construit à l'extrémité sud du lac Péribonka qui devient un vaste réservoir. Deux autres barrages seront érigés en aval au cours des années 1950 (Chute-du-Diable de 1950 à 1952 et Chute-à-la-Savane de 1951 à 1953). L'écrivain français Louis Hémon (1880-1913) mentionne à plusieurs reprises la rivière Péribonka dans son roman Maria Chapdelaine, écrit peu avant sa mort et publié en 1916. La maison des Chapdelaine est d'ailleurs sise près de la berge de ce cours d'eau.
Source :
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
1986-12-18
Spécifique
Péribonka
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rivière
Type d'entité
Rivière
Région administrative
Saguenay–Lac-Saint-Jean
Municipalité régionale de comté (MRC)
Lac-Saint-Jean-Est
Municipalité
Sainte-Monique (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
93075
Latitude nord Longitude ouest
48° 44' 49"
72° 06' 13"
Coordonnées décimales
-72.10361
48.74694
Carte topographique 1/50 000
32A/09
Carte topographique 1/20 000
32A/09-0202